La Maison D’Egypte est une tentative de revisiter l'essence de l'architecture égyptienne, surtout compte tenu de son emplacement parisien fort : la Cité Internationale Universitaire de Paris, pleine de bâtiments du début du modernisme comme la Fondation Suisse de Le Corbusier en 1933 et la Maison du Brésil en 1957. L'intention de la conception était de créer ce bâtiment comme plus qu'un simple dortoir standard et d'en faire un chez-soi loin de chez-soi pour les étudiants égyptiens et internationaux au cœur de Paris.

La question principale était : qu'est-ce qui fait généralement d'une maison un foyer, et qu'est-ce qui la rend particulièrement égyptienne ? Notre réponse était qu'une maison devient un "foyer" lorsque les conditions de tranquillité, de confort, de sécurité et de sûreté sont remplies. Ainsi qu'un équilibre entre familiarité et nouveauté, communauté et individualité, le public et le privé.

Elle devient un "foyer égyptien" lorsque la chaleur et la lumière, à la fois physiques et psychologiques, règnent. Comme l'Égypte, elle doit avoir un caractère fort et fier qui est également en communication sincère avec son environnement et en plein respect de son contexte urbain. Nous devions trouver un terrain d'entente entre les principaux principes de l'architecture égyptienne et de l'architecture parisienne, notamment en ce qui concerne la forme, la matérialité, la configuration spatiale et l'organisation du bâtiment.

Une forme monolithique monumentale, faite de béton coloré autonettoyant, s'enroulant autour d'un vieux hêtre rouge protégé, assis vers l'est, laissant place à un mur-rideau de verre transparent de 9 étages, avec un atrium de 8 étages derrière lui, était la réponse. La lumière naturelle baigne le bâtiment car les pièces sont toutes organisées autour de couloirs à simple allée donnant sur l'atrium, qui abrite un jardin intérieur au premier étage, luxuriant avec des plantes égyptiennes. L'atrium est coiffé au 8ème étage d'un solarium en plein air qui offre de magnifiques vues sur l'horizon parisien.